Site du peintre Jeanne Laganne
Michel Tapié
Par l’intermédiaire de Jean Dubuffet , Jeanne Laganne a connu Michel Tapié de Ceyléran , le conseiller artistique de la Galerie Drouin, mais aussi celui qui est en passe de devenir l’un des critiques de référence de cette révolution artistique qui se produit dans le Paris de la libération et dont l’étincelle date de 1943 avec l’exposition Fautier à la galerie Drouin et 1944 avec l’exposition Dubuffet au même endroit.
Paris vit vraiment au début de ces années 50 une véritable agitation artistique ou les non figuratifs, bien que divisés en courant et sous courants, s’opposent aux figuratifs, aux surréalistes, aux neo-cubistes, s’apostrophent, pérorent. L’abstraction Lyrique, chaude, s’oppose à l’abstraction géométrique, froide. Aux cotés de ces peintres et des galeries qui les soutiennent, un grand nombre de critiques d’arts qui animent des rubriques importantes, souvent plus d’une demi page, dans les différents quotidiens de la capitale et publient de nombreux ouvrages. Michel Seuphor, Michel Ragon, Francois Pluchart et Michel Tapié sont de ceux là. Pour couronner cette agitation créatrice, des revues spécialisées comme Art d’aujourd’hui puis Cimaises voient le jour. Ce que l’on a appelé la Nouvelle école de Paris n’avait en fait aucune unité !
C’est Michel Tapié qui présentera à Jeanne Laganne le Photographe et Galeriste Paul Facchetti, puis Rodolphe Stadler
Paul Fachetti
« Paul Facchetti ouvre à Paris, en 1951, une galerie d'art qui défend l'abstraction lyrique et contribue à faire découvrir l'expressionnisme abstrait américain. Il réalise ainsi la première exposition personnelle de Jackson Pollock en Europe. Paul Facchetti n'est pas un simple marchand de tableaux. Faisant de son talent de découvreur l'obstination de son métier, il a su transformer son studio de photographie en une galerie pilote sur près de deux générations de peintres. C'est alors la grande époque de l'informel, de l'abstraction lyrique qui s'oppose à l'abstraction géométrique. Le studio s'engage ainsi dans la peinture gestuelle, le tachisme et le matiérisme... De cette aventure se dégage le panorama artistique d'après-guerre : Paris, qui se veut encore le centre des arts, voit New York revendiquer à son tour la première place. » Laganne exposera au Studio Facchetti de 1953 à 1957.
Laganne
Photo prise fin 1963, à l’occasion d’une visite d’atelier de L.A. Zbinden, journaliste à la Gazette de Lausanne
Laganne peignant
Galerie Thibaut
799 Madison Avenue New York
Laganne y expose en 1960, 1961 et 1962 - Aujourd’hui cette galerie existe toujours et Mr Thibaut a vendu ses parts à son associée Marilyn C. Fischbach, le 23 septembre 2007.
Laganne et Tapié Jeanne Laganne en compagnie du critique d’art Michel Tapié, lors d’un vernissage chez Stadler
Galerie Stadler
51 rue de Seine Paris VI
A l’occasion de l’exposition de groupe «Métamorphisme » (Novembre Décembre 1959)
Sur la gauche un tableau de J Laganne, au pied de l’escalier une sculpture de Falkenstein, dans la salle du fond une toile de Kline.
Laganne exposera chez Stadler de 1955 à 1967
Me Gambier- Laganne- Delahaye
Jeanne Laganne entourée de Me Gambier de la Forterie et de Delahaye en 1961, lors du vernissage de son exposition chez Stadler
François Pluchart
François Pluchart, (1937-1988), fut tout à la fois journaliste, essayiste, critique d’art, théoricien de l’art corporel, mais également enseignant (à l’école nationale des arts décoratifs de Nice, à l’école nationale supérieure d’art de Nancy et à la Sorbonne).
Dès le début de sa carrière il lie des liens d’amitié avec de nombreux artistes: Dubuffet, Laganne, Lapique, Piaubert et Survage. Il fréquente César, Hartung, Magnelli, Masson, Poliakoff. Critique d’art du journal Combat, dans lequel il publiera une dizaine de critiques à l’occasion des expositions de Laganne, il collabore aussi à XXème Siècle, Aujourd’hui, et avec l’imprimeur d’art Draeger dont il préface l’album du 80ème anniversaire. Il publie notamment - « Du cubisme à l’abstraction réaliste » aux presses continentales en 1967, « Pop art & Cie : 1960-1970 », Éditions Martin-Malburet, Paris, 1971 et - « L’Art : un acte de participation au monde », recueil des textes critiques de parus de 1962 à 1984, Préface Jean-Philippe Vienne,
Éditions Jacqueline Chambon, Nîmes, 2002
Rodolf Stadler
Rodolf inaugure la Galerie Stadler en 1955 et peut mettre en oeuvre son tempérament de découvreur. Son rôle n’est pas d’accueillir les peintres ayant déjà fait leurs preuves, d’être leur imprésario. Il aime découvrir les choses par lui-même et les imposer même si cela doit prendre du temps. A quelqu’un qui s’étonnait de son silence lorsqu’il visitait un atelier, il répondait : « c’est bien ce que j’attends confusément d’un tableau : qu’il me coupe la parole. » ! Le rapprochement Laganne-Stadler se fait à nouveau par l’entremise du critique d’art Michel Tapié et aboutit à la participation de Jeanne Laganne à l’exposition de groupe inaugurale de la galerie Stadler en octobre 1955 aux coté de l’américain Jenkins et de l’espagnol Tapiès.
Liens
Ses collections, riches de plus de 8000 oeuvres illustrent différents courants de l'art du XXème siècle
Le Fonds national d'art contemporain (Fnac) détient 3 oeuvres de Jeanne Laganne
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